Quoi ?

Le groupe-projet est une équipe rassemblée dans le même but. Ces personnes
partagent donc les mêmes références, notamment au projet associatif.
L’équipe peut être constituée de bénévoles et de salariés de l’association.

Pourquoi ?

Pour les bénévoles
Les bénévoles des Foyers Ruraux sont a priori des militants d’éducation populaire et, à ce titre, ils en partagent les valeurs. Chaque bénévole vient chercher quelque chose qui lui est particulier et il appartient à l’ensemble du collectif de s’investir en fonction de ses compétences et ses aspirations dans le projet.

Pour les salariés
– Le permanent salarié ou bénévole est avant tout un éducateur populaire chargé d’accompagner les différentes étapes du projet. Il mobilise l’intelligence collective pour favoriser l’émergence des idées, il permet au groupe d’être impliqué dans la formulation et la mise en œuvre de l’action. Il est souvent la pierre angulaire des projets importants et particulièrement s’il implique l’association locale dans son ensemble.
– La mission d’un salarié est définie par son employeur, représenté par le conseil d’administration de l’association, dans le cadre du projet associatif : ce ne sont pas les acteurs du projet qui définissent sa mission.
Il ne décide pas non plus à la place des acteurs du projet et doit être vigilant à ne pas leur confisquer leur responsabilité.
Son rôle est d’accompagner la prise de décisions, c’est-à-dire de donner des éléments de contexte et de rappeler la référence au projet, permettant une bonne compréhension des enjeux.

Connaître et enrichir le projet associatif
Avant tout, le groupe-projet doit avoir connaissance du projet associatif [voir étape 2]. Cela permet également de maîtriser les évolutions du projet, c’est-à-dire s’assurer que les diff érents ajouts et modifi cations vont toujours dans le même sens général. Les bénévoles sont aussi producteurs d’idées et d’innovations et peuvent en cela enrichir le projet associatif et les actions à venir. C’est la force des associations : des bénévoles en phase avec le projet associatif et porteurs d’innovations pour renouveler les projets.

Constituer l’équipe nominativement
Les personnes extérieures au projet doivent repérer facilement à qui s’adresser.

Partager les responsabilités : une équipe solidaire
À la différence d’un chef de projet, l’équipe est chargée solidairement de la préparation, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation du projet. Cela nécessite donc une organisation spécifique basée sur la coopération, l’écoute, le partage d’information… en bref, une responsabilité partagée.

Comment ?

Construire des espaces de débat
La dimension collective découle de notre manière de concevoir la vie associative. Elle comporte parfois des contraintes, des difficultés, provoque des désaccords et des conflits. Les bénévoles comme les permanents doivent ainsi pouvoir trouver où construire des espaces de débats permettant de transformer de manière constructive ces contraintes en ressources.

Se doter de règles et d’outils pour fonctionner
La mise en place d’outils de suivi du projet de type tableau de bord est importante. Sans devenir des « usines à gaz », ces outils permettent d’avoir une vision globale du projet ou de l’action et de s’assurer que l’ensemble des éléments qui la composent ont été réfléchis, pensés, évalués. Ces éléments sont garants de la bonne installation de l’action.
Évidemment, les comptes-rendus sont des documents importants qui doivent être rédigés rapidement après les réunions. Ils permettent de garder la trace des décisions et objets de discussion.

➜ Ressources

• Des outils informatiques partagés et libres [voir description étape 7]
• Des idées pour conduire de manière efficace les réunions, article de Qualité online, site de management
www.qualiteonline.com/dossier-5-la-conduitede-reunion-efficace.html
Des ouvrages pour réfléchir sur la notion d’accompagnement
• Le Bouëdec Guy, Du Crest Arnaud, Pasquier Luc, Stahl Robert, L’accompagnement en éducation et formation – Un projet impossible ?, L’Harmattan, 2007, 208 p. (analyse du processus d’accompagnement)
• Paul Maëla, L’accompagnement : une posture professionnelle spécifique, L’Harmattan, 2008, 352 p. (questionnement des définitions possibles et champs d’application)