Quoi ?

Communiquer, c’est donner connaissance de quelque chose à quelqu’un, par une relation plus ou moins directe. À ne pas confondre avec le marketing, qui englobe la communication et qui a pour objectif de vendre une prestation ou un produit.
Pour une association, miser sur la communication n’est pas un gros mot, c’est s’assurer de faire passer le message souhaité sur ses objectifs. C’est être également au cœur de son projet, faire lien entre les citoyens, créer du lien social.

Pourquoi ?

Un projet existe parce qu’il est partagé
Nous avons tous besoin de communiquer : pour se faire connaître, reconnaître, trouver des bénévoles, des fonds ou encore faire venir du monde à son événement…

La communication doit servir le projet
La communication est vide si elle se limite à l’annonce d’événement par exemple. Elle doit s’inscrire dans une démarche permettant aux publics ciblés de comprendre qu’ils ne vont pas venir consommer une activité mais que leur participation va contribuer à les émanciper. Il s’agit donc de mettre en cohérence la communication et les objectifs  d’éducation populaire de l’action. L’association rend visible ses objectifs et finalités car, contrairement aux idées reçues, le « public » s’intéresse au sens de l’action. Notre mouvement est un acteur incontournable de l’éducation populaire. Le faire savoir est essentiel, notamment auprès des institutions locales et nationales mais aussi des habitants des territoires.

Comment ?

La technicité ne doit pas effacer le sens de l’action
Communiquer autour d’un projet, ce n’est pas élaborer une belle affiche, créer une plaquette ou ouvrir une page Facebook… qui peut rester lettre morte sans projet fort et stratégie d’ensemble. Les outils ne sont pas à sous-estimer mais ne doivent pas prendre le dessus sur le sens de l’action (voir ci-dessous).

Avant le démarrage du projet et dans la durée
La communication autour d’un projet doit être pensée et travaillée dès le démarrage du projet, comme l’une de ses dimensions. C’est pratique par ailleurs pour diffuser avec anticipation aux médias ou viser un événement, une date, qui peut servir d’accroche ou au contraire s’en éloigner car la communication est déjà saturée.
Assurez-vous que ce travail sera transmis et archivé, pour ne pas recommencer de zéro à chaque projet (l’étape « état des lieux » peut ne pas changer et être adaptée à chaque projet).

Un travail collectif
Certains salariés ou bénévoles peuvent se saisir de la communication, parce que plus à l’aise avec certains outils, ou vous pouvez faire recours à des professionnels mais l’étape d’analyse est importante à mener en collectif, par exemple dans le groupe-projet. Une relecture à plusieurs permet aussi d’éviter les coquilles et ne pas oublier l’essentiel sur les messages diffusés.
Appuyez-vous sur les 3QOC (qui, quoi, quand, où et comment) traditionnel de la communication, auquel vous pouvez ajouter le pourquoi, du fait de la richesse du message associatif.

➜ Ressources

CNFR
• Voir la communication réalisée autour de « Paroles de Poilus » par la Fédération départementale 54 avec un travail d’argumentaire pour dépasser la simple annonce événementielle.

Autres
Pour approfondir l’état des lieux, faire le tour des outils (imprimés, numérique…), s’inspirer de :
• Animafac (réseau des associations étudiantes) à consulter les onglets boîte à outils / fiches et guides pratiques notamment le guide à télécharger « Booster la communication de son association » www.animafac.net
• Comm asso (site autour de la communication associative), guide « Faites briller votre asso » www.comm-asso.com

Pour trouver des idées de communication responsable (impression mais aussi tout autour d’un événement) :
• Eco-evenements (associations de la filière événementielle), partie outils, téléchargement de « L’Éco-Guide – carnet de route vers un événement éco-responsable »
www.eco-evenement.org
Pour aller plus loin dans la réflexion générale entre association d’éducation populaire et communication :
Boucher Petrovic Nathalie, La société de l’information « appropriée » par l’éducation populaire : une tradition en question, tic&société (revue électronique), Vol. 2, n° 2, 2008
Un article qui analyse les différentes dimensions de la société de l’information et les enjeux qu’elle pose aux acteurs visant l’émancipation des citoyens. Peut être lu en priorité la partie 3 qui pose les visions différentes : un objectif à atteindre, un sujet de débat ou un combat à mener (aussi divers que la démocratisation des moyens d’informations ou l’enjeu politique des logiciels libres)
http://ticetsociete.revues.org/528